Oyez Oyez!
La dernière fois que j’ai parlé d’art par ici, je crois que c’était en hommage à nos chers amis hipsters, quoique. Et encore, d’art, d’art, c’est vite dit.
J’aurais envie de dire qu’en ce moment à Londres c’est l’apothéose niveau expos. Sauf qu’à bien y réfléchir, je crois que Londres est tout simplement une apothéose à elle toute seule. I CAN’T BELIEVE IT! Saperlipopette, je ne sais plus où donner de la tête!
Des monstres de l’histoire de l’art sont exposés partout! Rétrospective Lichtenstein à la Tate modern. Du côté de chez moi, à la Hayward Gallery, il y a The light Show, où on peut croiser le travail de Jenny Holzer, François Morellet (froggy power!), James Turrell (que j’aimerais vraiment voir) … et pleins d’autres! Il y a Man Ray également à la National Portrait Gallery.Et puis en même temps que tout ça il y a, le fin du fin, l’expo the Bride and the Bachelors au Barbican Centre, qui réunit Marcel Duchamp, dada qu’on ne présente plus, John Cage le compositeur, Merce Cunningham le chorégraphe, Jasper Johns, peintre, et Robert Rauschenberg qui utilise la peinture mais aussi la sculpture, les collages… Bon evidemment, ces « huge » expositions dont je viens de vous parler sont payantes. Et en général je ne vais pas aux expos payantes, il y a tant à voir dans les musées gratuits de Londres…assez en tout cas pour satisfaire mon esprit vagabond (et radin?).
Mais là, ça serait vraiment stupide de ne pas au moins en voir une! Et j’ai choisi sans hésiter (ce qui est rare chez moi)! Ce sera le Dada et les années 50-60. Je vous conseille (je ne l’ai pas encore vue pourtant) à tous cet expo, franchement. Même, et surtout, aux hermétiques à l’art contemporain. Cette expo réunit des artistes qui ont révolutionné leurs domaines, qui ont changé la perception de l’art, du corps, de la musique, du spectateur. L’art contemporain ne serait pas, si ces artistes là (et d’autres bien sûr, mais quand même) n’avaient pas bouleversé les codes de l’art. Vous pourrez comprendre le pourquoi du comment… (Vous pourrez comprendre pourquoi aujourd’hui on se masturbe l’esprit sur une chaise ou un mur blanc,oui je fais ma vilaine). En bref, cette expo est la clef!!! Et c’est celle que j’irai voir. Excitation! Je vais enfin admirer la pissotière de Marcel et ça, ça n’a pas de prix. Enfin si, 12 pounds, mais c’est vraiment pas la mort, ça serait même 50 que j’irai tiens!
Bon, of course, à part les expos payantes, il y a bien sûr les je ne sais combien de musées à Londres, tous gratuits, et ils sont là pour vous régaler avec leurs expos permanentes. Alors Gavez vous! #pornart
Pour ma part, quand je veux me vider l’esprit d’un côté et le remplir d’un autre, je vais dans les galeries. La semaine dernière je me suis enfin rendue à la Tate Britain.En effet on est tous à fond sur la grosse Tate Modern, mais on en oublie souvent sa petite soeur, la Tate Britain (Il y a d’ailleurs l’expo Kurt Schwitters en ce moment! quand je vous dit qu’on se gave à London!), première « Tate » du réseau des Tates (cf wikipédia hein!) . Excusez cet article brouillon, mais c’est la passion que voulez vous…
A la tate Britain donc, qui est en train de subir un petit lifting, vous pourrez admirer énormément d’artistes anglais du XVIII° siècle. Thomas Gainsborough, par exemple, mais je n’en suis pas spécialement fan. En ce moment il y a une expo « British family », qui réunit des représentations de …familles anglaises. Les oeuvres sont de différentes époques, et sont en relation les unes avec les autres, je veux dire par là qu’il est intéressant de comparer la vision de la famille du XVIII°, avec une photo de famille de Martin Parr de 1983 par exemple.
On peut aussi croiser des croquis. Alors on a tous la vision en tête de ce qu’est un croquis n’est ce pas? Bon eh bien les croquis d’artistes visibles là-bas sont aussi travaillés que les fresques de la Chapelle Sixtine (pour faire grosse comparaison). Ce sont plus des tableaux inachevés que des croquis quoi…
Bon évidemment y’a des oeuvres boring comme partout, des enfilades de portraits de gens inconnus, comme la duchesse Von de truc, et ses douze enfants posant sous un pêcher un beau matin de Mai…….. mais il y a aussi des oeuvres surprenantes, différentes, à l’aspect un peu « fantaisy », « apocalypse », ou « sale » (mes préférés). Pardonnez moi de ne pas pouvoir citer plus de noms.
Un artiste dans le genre que j’appelle « sale » et que j’aime bien : Henry Fuseli. Là-bas, vous pourrez voir Titania and Bottom réalisé en 1790. (c’est pas de l’image hipster ça s’te plait?)

John Henry Fuseli, Titania Bottom, 1790.
Je vous invite à aller voir également Le cauchemard, de Fuseli of course.
Et enfin et surtout, à la Tate Britain, il y a le travail de Turner. A peu près 2500 pièces du peintre (toujours plus productif le type), du début de son oeuvre (le mec à mon âge (tu me diras c’est pas si jeune, et oui je fais une parenthèse dans la parenthèse) était déjà reconnu comme THE génie quoi!) à la fin de sa vie. Bon je ne m’étalerai pas sur Joseph Mallord William de son prénom, parce que 1 il y aurait trop à dire, 2, je suis en train de sauter mon repas pour finir cet article (#monblogcestmavie #suisjefolle) et 3, je vous sens un peu « bored » là non?
Je voudrais juste finir sur une petite anecdote qui ne vous intéressera surement pas, je ne suis même pas sûre qu’on puisse qualifier ça d’anecdote.
Tout le travail de Turner ne se trouve pas à la Tate. Avez vous vu Skyfall? eh bien lorsque James Bond rejoint le nouveau Docteur Q pour la première fois (sexy petit Ben Wishaw je te veux), il se rend à la national Gallery, et ils se rencontrent tous les deux devant un tableau de Turner, le plus British des artistes (ils sont chauvin ces roastbeefs!), et pas n’importe lequel.
Il s’agit de Pluie, Vapeur et Vitesse – Le Grand Chemin de Fer de l’Ouest réalisé en 1844.

Turner, Pluie, Vapeur et Vitesse – Le Grand Chemin de Fer de l’Ouest, 1844
Ce tableau est sans doute un des plus connu de Turner, et vous pouvez aller le voir à la national Gallery de Londres. Il représente la confrontation de deux époques, et l’arrivée révolutionnaire de la vapeur. (et la je prie pour que mes profs d’histoires de l’art ne me lisent pas).
Bref, cette scène m’a marquée, parce que j’étais allée peu de temps avant à la N Gallery, je vous rassure je me souviens d’autres passages du film, enfin je crois, j’ai bien aimé la sale face blonde de Javier par exemple.
Allez,
je vous laisse, en espérant vous croiser dans un musée ici ou là…
*A*
Photos trouvées sur le web.